Croissance
nulle
au troisième trimestre
La stagnation du produit intérieur brut du pays est due essentiellement à la chute de la production industrielle. Le gouvernement continue de promettre des lendemains meilleurs pour la fin 2006.
L'économie française est grippée, le gouvernement tousse. Dans son dernier point de conjoncture publié vendredi, l'INSEE fait état d'une croissance nulle au troisième trimestre et d'une chute de la production industrielle en septembre. À défaut de remettre en cause sa politique économique, le ministère des Finances continue de prédire des jours meilleurs pour la fin de l'année.
Avec une stagnation du produit intérieur brut (+0%) durant les trois mois de l'été, l'estimation de l'INSEE rend pourtant très aléatoire la prévision du gouvernement d'une hausse de 2,3% sur l'ensemble de l'année 2006. L'acquis de croissance pour 2006, c'est-à-dire le niveau de croissance que la FRANCE est assuré d'atteindre en l'absence de récession au quatrième trimestre, est désormais «proche de 1,9%», indique l'Institut national. En fin d'année, la croissance pourrait donc plafonner à 2 ou 2,1%, alors que le ministre de l'Économie, Thierry BRETON, espérait atteindre le «haut de la fourchette» qu'il a fixée entre 2 et 2,5%.
Ce coup de froid sur l'économie française s'explique en grande partie par le repli de la production industrielle. Selon les chiffres publiés le même jour par l'INSEE, celle-ci a chuté de 0,9% en septembre par rapport à août. Dans le détail, la production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires) a diminué de 1%; la production automobile de 3,1% et celle de l'énergie de 0,5%, les industries agricoles et alimentaires de 1,6%; les biens de consommation (équipements du foyer, habillement, etc.) de 0,8% et les biens intermédiaires de 2,2%. Seuls la construction (+0,6%) et les biens d'équipement (+2%) ont échappé à la tendance générale. Sur l'ensemble du troisième trimestre, la production industrielle a baissé ainsi de 0,8%.
Ce taux de croissance n'est «évidemment pas bon», a déclaré M. BRETON, qui a parlé d'«un contrecoup de l'excellent premier semestre (+1,9%, NDLR)». Pour lui, cette «surprise conjoncturelle» ne remet pas en question son bon «diagnostic structurel». Il faut «poursuivre l'assainissement des finances publiques et la réforme de l'État, déverrouiller le marché de l'emploi, et continuer à corriger les effets pervers des 35 heures, et changer le paradigme de l'innovation en nous focalisant sur l'économie de l'immatériel». Avant de prédire un «très bon quatrième trimestre» qui permettra de rester dans la fourchette, de 2% à 2,5%, à la fin de l'année, il s'est félicité de la réduction de l'inflation «au plus bas depuis sept ans» et de celle «très significative de notre déficit commercial» en septembre.
Sachant que ces deux indicateurs ont surtout été très sensibles à la forte baisse des cours du pétrole en septembre (-15% par rapport à août), il n'y a pas de quoi pavoiser. Le repli du prix du baril a contribué en effet à réduire fortement le déficit commercial mensuel qui est passé ainsi de 2,87 milliards d'euros à 1,35 milliard entre août et septembre (chiffres des Douanes). Reste que, sur les neuf premier mois de l'année, le déficit cumulé affichait déjà 20 milliards (contre 15 milliards fin septembre 2005). À ce rythme, il risque de battre, en 2006, le record de 23 milliards atteint en 2005. Le recul de l'inflation, qui s'est établi en septembre à +1,1%, résulte tout autant de cette diminution des prix du pétrole. Lesquels représentent, selon l'INSEE, une baisse de «près d'un quart de point de l'indice d'ensemble».
Et quand «l'inflation perd du terrain, ce sont autant de gains de pouvoir d'achat qui sont susceptibles d'alimenter la consommation», explique Nicolas BOUZOU, économiste du cabinet Asterès.
C'est la preuve par l'absurde que ledit pouvoir d'achat est le principal moteur de la croissance hexagonal, dont l'essence sont les salaires.
INDICES DU COÛT DE LA VIE (INSEE)
|
OCTOBRE 2006 -0.2%
|
DU 31/10/2005 AU 31/10/2006 +1,1%
|
DU 01/01/2006 AU 31/10/2006 +1,2%
|
INDICES DES RÉFÉRENCES DES LOYERS
|
2e trimestre 2006 (base 100 - 2e trimestre 2004) : 105,45 - Évolution annuelle: +2,78%
|
LE SMIC
|
Depuis le 1er juillet 2006: 8.27 € l’heure, soit 1254.28 € brut pour 151.67 heures mensuelles sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires.
Désormais, les différents SMIC issus de la loi sur les 35 heures ont disparu.
|
FONCTIONNAIRES
|
Minimum de traitement dans la fonction publique:
1 255,02€ mensuels brut
Valeur du point: 1er juillet 2006: 4,50€ brut par mois.
|
PLAFOND MENSUEL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
|
Du 1er janvier AU 31 décembre 2006 2589.00 €
|
CHÔMAGE
|
L’allocation doit s’élever à 25,51€ par jour au minimum, mais ne peut dépasser 75% du salaire journalier de référence (salaire des douze mois qui ont précédé la rupture du contrat de travail). Pour ceux qui relèvent de l’ancienne convention, un coefficient de dégressivité est appliqué à l’allocation de base, qui diminue donc avec le temps.
|
ASSURANCE-VIEILLESSE
|
Au 1er janvier 2006, les retraites de base du régime général de la Sécurité sociale des travailleurs salariés ont été revalorisées de 1,8%.
Minimum vieillesse: Au 1er janvier 2006, augmentation de 1,8%: 7 323,48€ par an (610,29€ par mois).
Minimum contributif: Au 1er janvier 2006, augmentation de 1,8%: 7 172,54€ par an pour une personne (soit 597,71€ par mois).
|
ALLOCATIONS FAMILIALES
|
2 enfants: 117,14€ 3 enfants: 267,21€ Par enfant en plus: 150,08€ Majoration pour âge des allocations: 32,95€ de 11 à 16 ans, et 58,57€ après 16 ans.
|
MÉDECINE CONVENTIONNÉE
|
(tarifs secteur 1)
Au cabinet du médecin omnipraticien: 21,00 € Au cabinet du médecin spécialiste: 25,00 €
|
% DES COTISATIONS SOCIALES QUE VOUS PAYEZ SUR SALAIRE BRUT
|
CSG: 7,5% depuis le 1er janvier 1998 (au lieu de 3,4%) sur 97% du salaire.
CRDS: 0,5% depuis le 1er février 1996 sur 97% du salaire (1).
SÉCURITÉ SOCIALE
Assurance-maladie
|
0.75 %
|
Assurance-vieillesse:
|
6.55 %
|
Assurance-veuvage:
|
0.10 %
|
ASSURANCE-CHÔMAGE
Cotisation ASSEDIC
|
|
Tranche A et B
|
2.44%
|
Cotisation AGFF
|
|
Tranche A (2)
|
0,80%
|
Tranche B (3)
|
0,90%
|
APEC (4)
RETRAITES COMPLÉMENTAIRES
ARRCO (Taux minima obligatoires)
Non-cadres tranches A et B et cadres tranche A:
|
3.00 %
|
AGIRC
Cadres tranches B et C:
|
7,50%
|
1) Contribution au remboursement de la dette sociale. 2) Tranche A: dans la limite du plafond de la Sécu. 3) Tranche B: entre 1 et 4 fois le plafond de la Sécu. 4) Association pour l’emploi des cadres.
|
|
|
|
|
Commenter cet article