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Raymond Soubie, l'influent - 250310

Publié le 25 Mars 2010 par UDFO21 in Président RF Sarkozy

[ 24/03/10  ]

Le conseiller social de Nicolas Sarkozy a considérablement étendu son influence depuis quelques mois. Ses détracteurs lui reprochent d'aseptiser le réformisme du chef de l'Etat.

L'« omniprésidence » Sarkozy signifie-t-elle que les conseillers élyséens puissent faire et défaire les ministres ?

L'habitude est désormais prise que ce soit Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, qui annonce dans les médias l'ampleur du remaniement et la prolongation du bail du Premier ministre.
Dans les rangs du gouvernement, certains ministres et conseillers ont cru voir, mardi, dans l'éviction de Xavier Darcos la main de Raymond Soubie, le conseiller social du chef de l'Etat, avec lequel les relations étaient notoirement compliquées (« Les Echos » du 23 mars).

 L'intéressé s'en défend avec force : « Je n'y suis pour rien. La décision de faire partir Xavier Darcos a été prise par le président de la République et le Premier ministre. J'insiste ! », assure-t-il. Cette suspicion gouvernementale illustre en tout cas le poids croissant - réel ou supposé -pris par Raymond Soubie depuis quelques mois dans le premier cercle présidentiel.

Approche précautionneuse

Ses détracteurs lui reprochent de gérer en direct l'ensemble des relations exécutif-syndicats, d'avoir placé la CGT au centre du jeu social - avec ce qui en découle d'indulgence pour la centrale, sur les questions EDF et RATP notamment -, et de manière générale une prudence qui « empêche Nicolas Sarkozy d'être Nicolas Sarkozy », comme s'en inquiète l'un d'eux. Sur la réforme des retraites, il serait partisan d'une approche précautionneuse à l'égard des fonctionnaires, comme Eric Woerth, le nouveau ministre du Travail.


Raymond Soubie assume son goût pour la mesure, lui qui a depuis longtemps théorisé qu' « il vaut mieux une demi-réforme que pas de réforme du tout ». Il bénéficie pour convaincre le président d'un argument de poids :

le climat social est aujourd'hui quasiment le seul indicateur qui n'a pas viré au rouge.

Même au coeur de la crise, les manifestations de rue sont restées très cadrées.

Cet incontestable succès a permis au conseiller de prendre pied sur des sujets dépassant le seul périmètre social, créant des tensions avec les conseillers élyséens aux attributions plus politiques, Claude Guéant et
Henri Guaino en tête. Sur cet aspect des choses, Raymond Soubie ne s'appesantit pas : « Je n'interviens que sur les sujets sur lesquels on me demande mon avis », glisse-t-il avec malice.

C. CO., Les Echos
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